“Tu es trop jeune pour faire du VTT à Assistance Electrique, tu es un fainéant !” “C’est pas du sport, le moteur fait tout à ta place !” “C’est pour faire écolo que tu roules en vélo électrique ?”

Autant de choses qu’un vététiste à assistance électrique entend au quotidien. Mais ces idées ne seraient-elles pas représentatives d’une méconnaissance de la pratique ? Que vous soyez vététiste aguerri, enduriste, débutant ou bel et bien sceptique à l’idée d’ajouter un moteur sur un VTT, on vous dit tout sur la pratique du vélo tout terrain à assistance électrique.

vttae : avantages et astuces de la pratique

Qu’est ce que le VTTAE ou E-Bike ? Définition :

VTTAE signifie Vélo Tout Terrain à Assistance Electrique. Insistons tout d’abord sur le terme “Assistance” car à la différence d’un vélo électrique qui, lui, est assimilé à un cyclomoteur, le VTTAE dispose d’une AIDE au pédalage. Il ne peut pas avancer seul en appuyant simplement sur un bouton comme on le fait en moto.

Il existe 4 à 5 modes d’assistance en fonction du modèle du moteur. Le système VAE de Bosch utilisé notamment sur les vélos de la marque Focus utilise les modes Off, Eco, Tour, eMTB et Turbo. On choisit son mode d’assistance en fonction de son envie de pratique plus qu’en fonction de la pente ou de la difficulté du passage. (Une aide à la marche est également disponible, bien pratique lors des passages où l’on doit descendre et pousser le vélo.)

Le moteur du VTTAE (à la différence d’un speed bike) se coupe automatiquement lorsqu’on atteint 25 kilomètres/heure, par mesure de sécurité. C’est alors à nos jambes de prendre le relais en intégralité.

Les différences entre le VTT et le VTTAE

Pratique et confort du VTT et VTTAE :

Lorsque l’on aime pédaler en VTT musculaire, il est difficile d’imaginer ne pas aimer pédaler en VTT à Assistance Electrique. La sensation de picotements dans les cuisses et la brûlure dans la gorge à la montée peuvent toujours être présentes, mais bien amoindries par l’assistance du moteur (si on le choisit !). En revanche, la joie de se dépasser, d’atteindre les sommets et de profiter d’une descente intense reste inchangée, rassurez vous !

En VTT musculaire, lorsque la montée se raidit, on peut uniquement monter les vitesses afin de soulager nos quadriceps et ralentir notre allure pour tenir jusqu’au sommet. En VTTAE, en plus de l’utilisation des vitesses, il est aussi possible d’augmenter l’assistance du moteur en montant le mode (passer d’Eco à Tour, eMTB ou même Turbo) pour rendre l’effort plus facile. Ceci représente un atout lors de la découverte de nouveaux itinéraires car on peut rattraper des erreurs de tracés si l’on a été trop optimistes ou encore pallier à une fatigue arrivée plus tôt que prévue.

Bonus pour la paix des ménages : Lorsque l’on pratique le VTTAE en couple, en famille ou entre amis, l’assistance électrique permet d’homogénéiser le niveau du groupe et éviter les désistements ou les plaintes des pratiquants moins expérimentés… Ainsi, il suffit pour les enfants ou les personnes les moins entraînées d’augmenter le niveau d’assistance pour gagner en confort de pédalage. Tout le monde est replacé sur le même pied d’égalité, ou presque. Merci le VAE.

Musculation et effort physique :

Le VTT est un excellent moyen de se muscler et perdre de la masse graisseuse. En tout, ce ne sont pas moins de 32 muscles qui travaillent en pédalant sur un vélo.

Le VTTAE nécessite la même technique de pédalage, mais l’effort est plus doux dans sa globalité que la pratique du VTT musculaire, car le moteur est là pour soutenir les muscles dans les montées plus intenses.

Le VTTAE nous permet de travailler notre endurance, de développer nos capillaires sanguins sans générer de fatigue excessive en pédalant à son rythme. Petite astuce : Lorsque l’on pratique un sport, le meilleur indicateur pour savoir si notre rythme est le bon est de tester si l’on peut continuer à parler durant l’effort. Si on peut tenir une conversation sans avoir le souffle coupé en pratiquant notre sport, alors nous sommes au meilleur ratio dépense-efficacité. C’est ce que l’on appelle l’endurance fondamentale.

Grâce à l’assistance électrique, on peut aller plus vite (et donc plus loin) sur ses itinéraires tout en respectant une fréquence cardiaque faible et donc travailler son endurance en profondeur.

vttae les bonnes raisons de pratiquer ce sport

Le VTTAE, source de motivation et satisfaction garantie

Le confort et la facilité de la pratique de l’e-Bike lutte contre la sédentarité. Nous devons bien l’avouer, il est souvent plus facile de prendre sa voiture que son vélo, ou de rester dans son canapé plutôt que de partir faire du sport. Mais lorsque l’on sait qu’on n’aura pas de courbatures le lendemain et qu’on aura pu se vider la tête sans s’épuiser ; cela change la donne. La pratique du VTTAE, comme tout effort sportif, libère des endorphines, les fameuses hormones du plaisir.

C’est donc bien vrai de dire que l’on vit plus heureux en pédalant plus. (Note du rédacteur : et si la sortie à vélo est suivie d’un bon ravitaillement en produits du terroir, la vie est encore plus belle !)

Prévention et sécurité

Tout comme on apprend à nager ou l’on apprend à faire du vélo, la pratique de l’e-Bike s’apprend aussi. Si l’on est un jour monté sur un vélo, on pense que l’on saura piloter un VTT : « C’est bien pareil, il y a deux roues, des freins et un guidon.” dirait encore Pierre Paul Jacques. Mais la pratique du VTT requiert plus de finesse de pilotage, plus de délicatesse pour éviter la casse.

Pour ce qui est du VTTAE, avec l’ajout du moteur viennent aussi l’ajout de subtilités de pilotage. S’embarquer en mode Turbo sur un VTTAE peut sembler amusant, mais peut aussi tourner mal. C’est pourquoi nous recommandons de s’initier au VTT électrique accompagné par un moniteur qui saura vous guider dans l’apprentissage de la pratique, étape par étape. 

Pédalez face aux Aravis

Découvrez nos sorties encadrées en VTTAE.
Rechercher
Picture of Marion Clerc

Marion Clerc

Co-fondatrice et rédactrice d'Arav'eBike, rideuse depuis ses premiers pas, née et élevée au grand air, face aux combes des Aravis.